dimanche 10 août 2014

Les belles images de Simone de Beauvoir

Les belles images
de Simone de Beauvoir

Éditions Gallimard
Collection folio
Sortie le 7 novembre 1972
Format poche / 182 pages / 6.20€

Présentation de l'éditeur :

" Non ", elle a crié tout haut. Pas Catherine.
Je ne permettrai pas qu'on lui fasse ce qu'on m'a fait. Qu'a-t-on fait de moi ? Cette femme qui n'aime personne, insensible aux beautés du monde, incapable même de pleurer, cette femme que je vomis. Catherine : au contraire lui ouvrir les yeux tout de suite et peut-être un rayon de lumière filtrera jusqu'à elle, peut-être elle s'en sortira... De quoi ? De cette nuit.
De l'ignorance, de l'indifférence.

Mon avis :

Après les cinq premières pages extrêmement fastidieuses, où le lecteur s'interroge afin de déterminer qui est le narrateur parmi cette multitude de personnages, la lecture se révèle intéressante et prenante.

Abordant des thèmes que l'on pourrait transposer encore à notre époque, Les belles images raconte une tranche de vie d'une femme, mère de deux enfants, épouse et amante. Accablée par son manque de désir et d'envie, la narratrice, en pleine détresse émotionnelle, doit en plus gérer la rupture de sa mère et les inquiétudes de sa fille.
Percutant, ce livre bien que parfois dramatique dans ses réflexions, touche le lecteur de tout âge. Ce roman est le combat émotionnel d'une femme, qui cherche sa place dans une société indifférente, une société qui mise tout sur les apparences.
Bien que pouvant faire remuer quelque chose au plus profond de soi, ce livre n'inspire en rien le désespoir, mais au contraire, il peut faire écho à des sentiments que l'on a pu ressentir et ainsi nous faire prendre conscience que les interrogations de ce livre sont des questions que chacun peut se poser et que cela ne fait pas de nous des personnes anormales. Et qu'à trop vouloir donner une image de soi qui plaise aux autres, on finit par étouffer tout ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Désillusions et prises de conscience, ce livre, court et fort à la fois, est percutant sur bien des points et brise toutes les belles images que l'on pouvait se faire au début du roman.

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